Sur la route des vins de Madiran, Aubous, une des communes les plus septentrionales du Béarn, occupe le sommet d’un plateau et se répand vers le vallon du Larcis qui la borde le long de sa frontière occidentale. Cette rivière fut peut-être un lieu d’élection des peupliers (aubas) qui auraient donné son nom au village.
La seigneurie d’Aubous fut longtemps disputée entre les barons de Doumy, Viella et le seigneur de Diusse. En 1742, le marquis de Viella mettra fin à ces querelles en achetant la seigneurie qu’il conservera jusqu’à la Révolution.
Sur la rive du Larcis se dresse le « Moulin du Paillou ». Datant du XIX ème, il serait, en fait, l’ancien moulin banal d’Aubous.
Magnifiquement restauré et réservé au tourisme par ses propriétaires, il est devenu un lieu de repos apprécié par les vacanciers tout au long de l’année.
En remontant vers le village, au pied de la colline et dans le creux d’un vallon verdoyant se niche la petite Eglise Sainte Quitterie.
Joyaux de l’art roman, édifiée entre les XII et XIII ème siècle, son portail agrémenté d’un chrisme, elle abrite un majestueux autel roman, un devant d’autel en cuir de Cordoue polychrome et, encadrant le tableau de Sainte Quitterie, un imposant retable en bois orné de statues.
Jouxtant l’église, sur la placette aménagée, la Fontaine Sainte Quitterie coule inlassablement pour désaltérer le promeneur ou guérir le pèlerin…
En effet, on venait, et on vient encore, à la source pour soigner divers maux et entre autre les maladies de peau, car cette eau miraculeuse aurait des vertus thérapeutiques.
L’église et la fontaine sont dédiées à Sainte Quitterie. Selon la légende, Sainte Quitterie, fille d’un roi Wisigoth et devenue chrétienne fuyait les soldats de son père qui voulait la marier à un prince païen. Epuisée et assoiffée, elle se reposa dans le creux du vallon et fit jaillir une source qui jamais ne se tarira.
Chaque année, à la Pentecôte, on vénère la Sainte lors d’une procession à la Fontaine avec la bannière Sainte Quitterie et une bénédiction de la source.